Relation de voyage

Relation de voyage


Missionné par Louis XIV pour étudier les côtes du Pérou et du Chili colonisées par les espagnols, Amédée François Frézier définit sa Relation du voyage comme « un recueil des observations [qu’il a faites] sur la navigation, sur les erreurs des cartes, et sur la situation des ports et des rades où [il a] été. C’est une description des animaux, des plantes, des fruits, des métaux, et de ce que la terre produit de rare dans les plus riches colonies du monde. Ce sont des recherches exactes sur le commerce, sur les forces, le gouvernement, et les mœurs des Espagnols-Créoles et des Naturels du Pays, dont [il a parlé] avec tout le respect [qu’il doit] à la vérité. ».

 

Page de titre de la Relation de voyage de Frézier

Publié en 1716, deux ans après son retour, ce livre qu’il dédicace à « Son altesse royale, Monseigneur, le Duc d’Orléans, Régent du Royaume » connaît un certain succès. Ses observations, descriptions et recherches sont appuyées par des cartes et des croquis qui illustrent la vie des indiens et des espagnols, la faune, la flore, les villes et leurs fortifications. Heureux hasard, c’est Amédée-François Frézier qui rapporte le fraisier du Chili en France. Malgré cette homonymie, ce n’est pas Frézier (anciennement orthographié Fraisier) qui lui donne ce nom. Il prend connaissance de cette plante lors de son voyage au Chili et décide de la rapporter en France. La traversée s’avère quelque peu compliquée car l’eau est rationnée. Mais l’explorateur s’arrange avec l’officier chargé des réserves d’eau pour arroser ses plantes. À l’issu du trajet, cinq plantes ont survécu. Il remet deux pieds de fraises à l’officier pour le remercier. Il en donne un à Mr de Jussieu pour le Jardin Royal, un autre à un jardinier de Versailles et garde le dernier pour son utilisation personnelle.

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